3 questions à … Sébastien Simon
Pour ceux qui ne te connaissent pas, peux tu nous dire quelques mots sur toi ?
Je suis passionné de sports nautiques et mécaniques. Depuis mon plus jeune âge, je ne rêve que d’une chose : Franchir la ligne d’arrivée du Vendée Globe et remonter le chenal avec mon bateau. Quand je ne suis pas sur mon bateau, je passe du temps avec ma famille ou avec mes amis à faire du surf, du squash ou de la course à pied.
Concrètement, quelle est la vocation de ta collaboration avec Karbon?
« A travers ce partenariat, nous avons décelé une jolie manière d’impliquer nos partenaires dans le projet, à travers la création de bijoux et d’autres petits objets en carbone, arborant nos couleurs. Jolan a réalisé pour nous des porte-clés ainsi que deux bracelets très spéciaux pour chacun de nos deux partenaires titre, le Crédit Mutuel Arkéa et Paprec Group. Par ailleurs, j’ai offert à Amandine Albisson (danseuse étoile à l’Opéra de Paris) et Jandré Marais (joueur de rugby professionnel), les parrains de mon bateau, deux bijoux “haut de gamme” de la marque Karbon : un collier avec diamant serti or pour Amandine, et un bracelet titane recouvert de carbone brut pour Jandré, avec leur nom gravé à l’intérieur. Ces cadeaux ont été très appréciés. De manière générale, nos partenaires sont très heureux de recevoir des objets fabriqués à partir du carbone de notre IMOCA ; c’est une manière très concrète pour eux de m’accompagner dans cette belle aventure »
Peux tu revenir pour nous sur la genèse de ce partenariat avec Karbon?
« Jolan, le créateur de Karbon, connaissait déjà Vincent Riou (team manager du projet Arkéa Paprec ndlr.) pour avoir travaillé au sein du team PRB lorsqu’il était étudiant. Fort du lancement de son activité, ce dernier est revenu vers Vincent pour lui présenter son projet et sa marque, Karbon. Nous étions alors en train d’assembler l’IMOCA Arkéa Paprec. Pour ma part, j’ai tout de suite adhéré à l’idée de recycler les chutes de carbone issues de la construction de notre voilier. L’environnement est un sujet qui me tient à cœur. Je ne suis pas irréprochable dans ce domaine mais j’essaie de faire au mieux pour minimiser mon empreinte sur la planète. Aussi, je suis heureux que des projets tels que Karbon nous offrent l’opportunité de donner une seconde vie à toutes ces matières premières. Pour nous, les chutes de carbone sont destinées à être jetées, on ne peut rien en faire. Les bijoux de la collection Karbon x Arkéa Paprec abritent une grande partie des pièces liées à la construction de notre IMOCA, ainsi que certaines pièces provenant de nos anciens systèmes de foils. J’espère bien sûr une collection post Vendée Globe. Ce serait génial si cette démarche responsable pouvait s’inscrire sur le long terme ! »
Tu t’apprêtes à prendre le départ de ton premier Vendée Globe. Quel est ton sentiment à quelques jours du coup de canon (le 8 novembre, à 13h02) ?
« Je réalise que j’ai de la chance de vivre mon rêve. J’ai un magnifique bateau et des partenaires, Arkéa et Paprec, qui m’accompagnent depuis mes débuts dans la course au large. J’espère que mes projets se poursuivront à leurs côtés pour de nombreuses années encore. Quoi qu’il arrive, je profite de ces belles opportunités. C’est une expérience très enrichissante et je la vis à fond. Ces dernières semaines, j’ai beaucoup navigué, avant de confier mon bateau aux mains expertes de mon équipe technique, qui a installé nos nouveaux foils de 3e génération (Sébastien Simon a été victime de deux avaries de foils : une première fois lors de la Transat Jacques Vabre 2019 et une seconde lors de la Vendée-Arctique-Les Sables d’Olonne, en juillet 2020, qui l’a contraint à abandonner la course. ndlr). J’ai profité de cette période de calme précédant l’ouverture du village du Vendée Globe pour me reposer, surfer, préparer mon avitaillement et passer du temps avec mes proches, chez moi, aux Sables d’Olonne, loin du petit microcosme de la course au large de Lorient ou Concarneau. J’étais impatient de ramener mon bateau aux Sables et de le présenter au public. En amont du départ, les skippers participants doivent respecter un confinement strict de 7 jours. Les consignes sont très claires de la part de l’Organisation de la course : en cas de résultat positif au Covid 19, la participation au Vendée Globe est largement compromise. Avec le team, nous avons décidé d’aller au-delà des préconisations de la SAEM Vendée : un confinement de 14 jours pour moi (au lieu de 7 préconisés) et de 7 jours pour mon équipe technique (au lieu de 2). J’ai la chance de vivre ce confinement depuis ma maison, aux Sables d’Olonne. C’est très bénéfique ; je suis vraiment dans ma bulle, concentré, toutes mes pensées rivées sur mon tour du monde. »
Pour terminer, que peut on te souhaiter pour les mois à venir ?
« Une victoire au Vendée Globe? »